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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Gilbert Rouget (1916-2017) est, avec André Schaeffner, une figure fondatrice de l’ethnomusicologie française. Il entre au département d’ethnomusicologie du Musée de l’Homme en 1942 qu’il dirige à partir de 1965. Il y crée en 1947 un studio d’enregistrement sonore ainsi que les éditions de disques du Musée de l’Homme. À partir de 1946, il mène de nombreuses missions en Afrique (Moyen-Congo, Gabon, Bénin, Nigeria, Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Maroc) de recueil des pratiques musicales traditionnelles associant enregistrements sonores, audiovisuels et photographies. En 1964, avec Éric de Dampierre, Michel Leiris et Claude Tardits, il est cofondateur de la collection d’ouvrages « Classiques africains ». Avec Jean Rouch, il crée le laboratoire audiovisuel de l’EPHE (Ve section) en 1964. En 1968, il met en place un programme de recherche collective qui aboutira à la création du Centre de recherche en ethnomusicologie. Ses travaux ont profondément renouvelé la question des relations entre la musique et l’anthropologie. Ils s’intéressent aux questions du rituel, de l’initiation et du pouvoir, aux relations entre musique et transe. Outre de nombreux disques et films documentaires, il est l’auteur de La musique et la transe. Esquisse d’une théorie générale des relations de la musique et de la possession (1980) ; Un roi africain et sa musique de cour. Chants et danses du palais à Porto-Novo sous le règne de Gbèfa (1996) ; Afrique Musiquante. Musiciennes et musiciens traditionnels d’Afrique noire au siècle dernier (2014).

Mots-clés : Ethnomusicologie | Ethnologie/anthropologie française | XXe siècle | Afrique | Pouvoir | Rituel | Transe | André Schaeffner

Sources secondaires

Sources primaires

Notes et instruments de recherche

Audiovisuel