Gaidoz, Henri (1842-1932)/Sébillot, Paul (1843-1918)
IIAC-LAHIC, Ministère de la culture, Paris
Après une collaboration de deux ans autour de la constitution d’une Bibliographie des traditions populaires de la France, Paul Sébillot et Henri Gaidoz se brouillent en 1884. Ces premières tensions sont surtout attestées par les correspondances des deux protagonistes : leurs correspondants, des membres éminents de la communauté scientifique européenne, sont plus ou moins sommés de choisir leur camp. Si les deux hommes se réconcilient en apparence, leurs relations resteront toujours teintées d’hostilité et cette opposition larvée se transformera, en 1912, en une véritable polémique. En effet, trois ans après la mort d’Eugène Rolland, Henri Gaidoz publie, dans Mélusine, un long article « Eugène Rolland et son oeuvre littéraire » dans lequel il attaque violemment Paul Sébillot, le qualifiant d’« Amerigo Vespucci du folklore » et l’accusant de s’attribuer les mérites de Rolland, en particulier la fondation en 1882 des Dîners de Ma Mère l’Oye. Sébillot lui répond par deux articles, « Notes pour servir à l’histoire du folk-lore en France I et II » dans la Revue des traditions populaires. Henri Gaidoz demande un droit de réponse dans le numéro de juin 1913, que Sébillot publie accompagné d’une page de « Simples notes » venant clore la polémique sans toutefois l’épuiser.
Mots-clés : Sociabilité savante | Polémiques et controverses
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« Les relations Gaidoz-Sébillot ou la guerre des prééminences »
Claudie Voisenat, 2011
Henri Gaidoz et Paul Sébillot se rencontrent en janvier 1879 par l’intermédiaire de François-Marie Luzel. Si Paul Sébillot fait encore figure d’amateur doué, Henri Gaidoz est déjà, quant à lui, un interlocuteur incontournable pour quiconque s’intéresse à la littérature populaire de la Bretagne. (…)
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« Quand les archives font des histoires. La polémique entre Henri Gaidoz et Paul Sébillot (1912-1913) »
Claudie Voisenat, 2007
On sait de source sûre que Sébillot s’est trouvé confronté dans les dernières années de sa vie à un travail sur soi, une réflexion sur son passé, sur les traces qu’il convient d’en laisser. De 1912 à 1914, il tente de rendre indubitable l’importance de son rôle historique dans la constitution de (…)
Sources primaires
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« Eugène Rolland et son oeuvre littéraire »
Henri Gaidoz, 1912
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« Notes pour servir à l’histoire du folk-lore en France I et II »
Paul Sébillot, 1913
Dossiers documentaires associés