Leroi-Gourhan, André (1911-1986)

André Leroi-Gourhan (1911-1986) est un anthropologue, paléontologue et préhistorien français. Autodidacte, il suit les cours d’anthropologie physique de l’École d’anthropologie de Paris, apprend le russe et le chinois. Élève de Paul Rivet et Marcel Mauss à l’Institut d’ethnologie, il rejoint l’équipe du musé d’ethnographie du Trocadéro en 1932. En 1937, il part pour le Japon pour deux ans ; il étudie les Aïnous, l’archéologie du Pacifique-Nord. D’une curiosité encyclopédique insatiable, il se passionne pour les capacités créatrices de l’homme, l’anthropologie des techniques et la technologie culturelle, l’ethnologie préhistorique, l’art pariétal, l’évolution de l’homme en société, refusant de séparer l’homme, être biologique, de l’homme, être social et culturel. Il fonde au musée de l’Homme le Centre de documentation et de recherche préhistoriques (1945) et le Centre de formations aux recherches ethnologiques (1946). D’abord professeur d’ethnologie coloniale à Lyon en 1944, il devient professeur d’ethnologie et de préhistoire en Sorbonne en 1956, au décès de Marcel Griaule. Il est élu au Collège de France en 1969 sur la chaire de préhistoire. Il a formé des générations d’ethnologues et de préhistoriens. Il est l’auteur d’une œuvre monumentale dont ressortent en particulier L’homme et la matière (1943-1945), Le geste et la parole (1964-1965), Préhistoire de l’art occidental (1965), Le fil du temps : ethnologie et préhistoire (1983).

Mots-clés : Préhistoire | Archéologie | Paléontologie | Anthropologie des techniques | Anthropologie appliquée | Anthropologie physique | Colonialisme français | Conservateur de musée | XX^e siècle | France | Japon | Évolution | Technologie | Situation coloniale | Art pariétal | Collège de France | Marcel Mauss | Musée d’ethnographie du Trocadéro | Musée de l’Homme