Institut français d’Afrique noire (IFAN)
Créé à Dakar en 1936, l’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN) fut un haut-lieu du développement des sciences en situation coloniale. Son directeur, le naturaliste Théodore Monod, l’envisageait comme une antenne africaine du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. À partir de 1942, il met en place des centres locaux de l’IFAN dans toutes les colonies de l’Afrique Occidentale Française (AOF), les Centrifans. Des chercheuses et chercheurs français sont recrutés sous divers statuts, ainsi que des professionnels africains. Un grand nombre de disciplines sont représentées, relevant des sciences naturelles, humaines et sociales, au premier rang desquelles l’ethnologie. À Dakar comme dans les centres locaux, plusieurs musées, jardins zoologiques ou botaniques, bibliothèques et photothèques sont créés. Après les décolonisations, les centres locaux sont renommés et forment les premiers instituts de recherche des États indépendants. Le centre fédéral dakarois est renommé Institut Fondamental d’Afrique Noire en 1966, ce qui lui permet de conserver son acronyme, auquel le nom de Cheikh Anta Diop est ajouté vingt ans plus tard (IFAN-CAD).
Mots-clés : Anthropologie appliquée | Science appliquée | Ethnologie coloniale / sciences coloniales | Colonialisme français | Colonialisme | XXe siècle | Afrique occidentale française | Situation coloniale | Institut français d’Afrique noire
Sources secondaires