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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

D’origine immigrée, issu d’un milieu très pauvre, Florestan Fernandes (1920-1995) est l’un des principaux sociologues brésiliens de la seconde moitié du vingtième siècle, un de ses grands modernisateurs, qui a inlassablement tenté de comprendre les singularités, les changements et les défis de la société brésilienne. Après de premiers travaux sur le folklore urbain, l’ethnohistoire tupinamba, il participe, aux côtés de Roger Bastide, au programme de recherche de l’Unesco sur les relations raciales au Brésil (1951-1952), ce qui marque un tournant dans sa jeune carrière. Il est nommé professeur de sociologie dès 33 ans à l’Universidade de São Paulo. Le coup d’État militaire, en 1964, freine brutalement sa carrière. Après un exil au Canada, il rentre au Brésil et enseigne à la Pontifícia Universidade Católica de São Paulo en 1972. Intellectuel engagé, il se tourne définitivement vers la politique dans les années 1980 et rejoint le PT (Partido do Trabalhadores, Parti des Travailleurs), il est élu deux fois député fédéral. Il est l’auteur d’une œuvre prolifique (sur la condition sociale des Afro-brésiliens, l’évolution historique et économique de São Paulo et du Brésil, les politiques d’éducation, la dictature au Brésil, les enjeux de la démocratisation, les méthodes d’enquêtes et d’analyse sociologique, etc.) qui a exercé une influence durable dans le champ des sciences sociales.

Mots-clés : Sciences sociales | Sociologie | Histoire de l’anthropologie | Engagement politique | Seconde moitié du XXe | Brésil | Études afro-brésiliennes | Université de São Paulo

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