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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Esnault, Gaston (1874-1971)

  • Autres formes du nom :
    — Kistinen vor (pseudonyme)
  • Autres formes du nom :
    — Kistinen vor (pseudonyme)

Né à Brest en 1874, après des études à Rennes et à Paris (lycée Charlemagne), il enseigne à l’École alsacienne de 1901 à 1905. Il fait ensuite carrière dans l’enseignement public (Meaux, Reims, Châtillon, Compiègne, Alençon, Nantes, puis, à Paris, aux lycées Charles-Rollin et Janson-de-Sailly. En 1906, il se marie à Joséphine Marie Gadreau, fille de Jean Prosper Gadreau, un ancien imprimeur brestois. Les futurs beaux-parents exigent du protestant qu’il se convertisse au catholicisme. Esnault s’intéresse tout particulièrement à l’argot auquel l’a très tôt initié son oncle maternel, Robert-Charles Yve-Plessis, qui fut conservateur à la Bibliothèque de l’Arsenal : en 1901 Esnault préfaça sa Bibliographie raisonnée de l’argot et de la langue verte en France du XVe au XXe siècle. On doit à Gaston Esnault Le Poilu tel qu’il se parle en 1919 et surtout le Dictionnaire historique des argots français en 1965, chez Larousse. Membre du gorsedd, assemblée néo-druidique de Bretagne, à partir de 1903, il s’intéresse également à la langue bretonne et est l’auteur en 1913 de Danvez-Geriadur, matériaux pour compléter les dictionnaires breton-français. Sa thèse qui porte sur les Métaphores occidentales : essai sur les valeurs imaginatives concrètes du français parlé en Basse-Bretagne comparé avec les patois, parlers techniques et argots français, sera publiée en 1925 par le PUF. Esnault est, au début du XXe siècle, l’un des membres de l’association Jabadao qui regroupe des étudiants bretonnants de Paris, dont Paul-Yves Sébillot, Joseph Le Carguet, Maurice Le Dault. C’est à cet époque qu’il fréquente la Paroisse Bretonne de l’abbé François Cadic dont il est l’ami, bien que protestant.
Une partie de ses archives est conservée aux Archives départementales du Finistère à Quimper.

Auteur : F. Postic - MAJ : janvier 2016.