1913. La recomposition de la science de l’homme.

Bilan d’étape

Galerie de paléontologie du Muséum national d’histoire naturelle, 15 et 16 mars 2012

Les premières années du XXe siècle sont fertiles en événements qui, rétrospectivement, dénotent la recomposition en cours de la « science de l’homme », comme l’appelaient alors ses divers protagonistes. Il s’agissait, dans ce colloque, de dresser un bilan d’étape d’un champ scientifique qui voit une autonomisation et une institutionnalisation accrues de plusieurs disciplines marquant leur territoire et leurs ambitions, parallèlement à un affaiblissement du magistère de l’anthropologie physique. Mais il s’agissait aussi de repérer la montée en puissance de la recherche ethnographique, de la légitimation progressive de la pratique de terrain. Par ailleurs, l’intensité des débats sur les fondements et les formes des religions primitives bouscule la théologie catholique, en même temps qu’elle fait entendre une analyse savante et laïque des phénomènes religieux.
Ces deux journées ont permis de mieux comprendre l’effervescence institutionnelle
et intellectuelle qui caractérise ces années 1910, en prenant pour focale arbitraire 1913, juste avant le déclenchement d’un conflit dont les conséquences se feront durement sentir sur le devenir des sciences sociales, bien au-delà des années de guerre.

Direction scientifique : Christine Laurière


 Les actes de ce colloque ont été publiés dans la collection électronique « Les Carnets de Bérose ».
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