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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Françoise Zonabend. Entretien avec Alain Morel

Alain Morel

Ancien chargé de mission à la Mission du patrimoine ethnologique
Ministère de la culture

Françoise Zonabend

EHESS, Paris

2024
Référence complète

« Françoise Zonabend. Entretien avec Alain Morel », collection « L’Ethnologie en héritage », n°28, réalisateur : Gilles Le Mao, producteurs : Gilles Le Mao & Stéphane Jourdain/La Huit, 2024, 90 min.

Présentation de l’entretien :
Françoise Zonabend est anthropologue sociale, ancienne directrice d’études à l’EHESS. Elle rejoint en 1964 le Laboratoire d’Anthropologie Sociale (LAS) fondé par Claude Lévi-Strauss, où elle décide d’inscrire ses recherches en ethnologie de la France contemporaine, une orientation nouvelle en anthropologie. Dans ce contexte géographique, historique et social, elle étudie les effets de la modernité, du changement social ou technique, sur les mentalités et les institutions. D’où ses recherches sur l’interaction entre l’histoire locale et l’histoire nationale, sur la fabrication des faits de mémoire ou encore sur les formes de construction traditionnelle ou actuelle du lien parental tant matrimonial que filial.
Entre 1968 et 1980, elle participe à l’étude, menée collectivement, du village de Minot (Bourgogne du Nord, France). Elle y étudie le rôle et la fonction de la parenté dans ce monde rural, ainsi que les représentations de l’histoire locale ou globale qui s’y perpétuent de génération en génération, soutenues par des formes de mémorisation spécifiques. En 1985, elle ouvre un nouveau chantier à la Hague (Manche, France). Elle y poursuit des recherches sur la parenté et la mémoire locale telle qu’on la saisit dans la littérature régionale ; mais y traque aussi, dans ce lieu dédié à l’industrie nucléaire, les stratégies défensives mises au point par les employés et les riverains pour travailler et vivre sans trop de souffrance auprès de ces établissements à haut risque. C’est tout un pan de ce champ nouveau qu’est l’anthropologie du risque qui se trouve, alors, exploré.
Elle a aussi poursuivi des réflexions sur « la vie savante », s’interrogeant sur l’histoire de l’anthropologie des sociétés dites « proches », cherchant à comprendre la place qu’y prirent les « femmes chercheuses » dans la mise en place de cet axe d’études ou encore, en s’attachant à saisir les modes de fabrication, d’écriture ou des formes de réflexivité des textes ethnographiques que le ou la chercheur(se) élabore.

Principaux ouvrages :
La Mémoire longue, P.U.F., 1980 ; réédité en 2000, Jean-Michel Place (postface : « La mémoire de la mémoire »)
Histoire de la famille, Armand Colin, 1986 (en coll. avec A. Burguière, C. Klapisch & M. Segalen, éds.)
La Presqu’île au nucléaire, Odile Jacob, 1989.
Le fœtus, le nourrisson et la mort, l’Harmattan, 1998 (en coll. avec C. Le Grand-Sébille et M.-F. Morel)
Mœurs normandes. Ethnologie du roman de Raoul Gain  Chacun sa volupté, Christian Bourgois, 2003.
La parenté, PUF, 2015 (en coll. avec Ch. Collard)
L’inceste, PUF, 2023 (en coll. avec Laurent Barry)

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