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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Paris, Gaston (1839-1903)

  • Autres formes du nom :
    — Paris, Gaston-Bruno-Paulin
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    — Paris, Gaston-Bruno-Paulin

Gaston Paris (1839-1903) est un médiéviste et philologue romaniste français. Son père, Paulin Paris (1800-1881), conservateur-adjoint des manuscrits à la Bibliothèque royale (ensuite Bibliothèque nationale), médiéviste et professeur au Collège de France, lui transmet le goût de la littérature française du Moyen Âge. Il étudie deux ans la philologie en Allemagne, à Bonn où il suit les cours de Friedrich Diez, puis à Göttingen. En 1862, il obtient le diplôme d’archiviste-paléographe à l’École des Chartes, où il soutient sa thèse intitulée Étude sur le rôle de l’accent latin dans la langue française. En 1866, il fonde la Revue critique d’histoire et de littérature, aidé de son ami Paul Meyer. Ensemble, ils travaillent à donner à la France une philologie romane présentant des critères de qualité scientifique comparables à ceux établis en Allemagne. En 1870, il fonde Romania, revue consacrée à la période ancienne des langues et littératures néolatines mais qui inclut dans ses centres d’intérêt l’étude des patois et de la littérature populaire, et s’attache à recueillir les contes, légendes et chansons du peuple. Professeur à l’École Pratique des Hautes Études, il occupe à la suite de son père, à partir de 1872, la chaire de langue et de littérature françaises du Moyen Âge au Collège de France. En 1873, il est président de la Société de Linguistique. En 1896, il entre à l’Académie française.
Tout au long de sa vie, Gaston Paris s’intéresse au folklore. Il réunit autour de lui un cercle important de folkloristes qui publient dans les revues qu’il dirige. Il est, avec Eugène Rolland, le co-fondateur des Kryptadia, publication dédiée au folklore obscène. En 1885, Gaston Paris compte parmi les premiers adhérents de la Société des traditions populaires aux côtés des membres de la Société d’Anthropologie de Paris, dont il sera également le premier président. À la fin de sa vie, il figure encore parmi les membres du bureau de la Société des traditions populaires, comme Président honoraire.

Auteur : M. Allain, 2015 - Référent : C. Voisenat.



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