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International Encyclopaedia
of the Histories of Anthropology

Les relations Sébillot-La Villemarqué. Chronique

Fañch Postic

CRBC, Université de Bretagne Occidentale, Brest.

2006
To cite this article

Postic, Fañch, 2006. « Les relations Sébillot-La Villemarqué. Chronique », in BEROSE International Encyclopaedia of the Histories of Anthropology, Paris.

URL BEROSE: article226.html

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Published as part of the research theme “Networks, Journals and Learned Societies in France and Europe (1870-1920)”, directed by Claudie Voisenat (Ministère de la Culture, Héritages) and Jean-Christophe Monferran (CNRS, Héritages)

Ce sont les contacts avec Luzel à partir de 1875, et l’insistance constante de ce dernier, ses conseils méthodologiques, qui amènent Sébillot, alors surtout intéressé par la peinture, à se lancer résolument dans la collecte de traditions orales. Ce n’est toutefois pas le fruit du hasard, mais plutôt un retour à ses premières amours : vers 1860, alors qu’il est encore collégien à Dinan, la découverte du Barzaz-Breiz de La Villemarqué et du Foyer breton de Souvestre l’avait déjà conduit à collecter des contes et des légendes qu’il avait consignés dans des cahiers. Il continuera ensuite à recueillir occasionnellement, comme à Pont-Aven ou Portsall où l’entraîne son activité de peintre-paysagiste. Mais, en 1878, le mauvais temps, qui l’empêche de peindre, le conduit, presque par distraction, à collecter de nouveaux contes. Surpris par la vivacité d’une tradition orale qu’il croyait moribonde, il note en deux années près de 200 contes et légendes qu’il envisage très vite de publier. En 1880, il fait paraître, chez Charpentier à Paris, un premier volume de Contes populaires de la Haute-Bretagne dont il adresse aussitôt un exemplaire à La Villemarqué avec cette simple dédicace : « À M. de la Villemarqué Hommage de son compatriote. Sébillot. » Et, dans la première page de sa préface, il fait naturellement référence aux travaux de son prédécesseur à côté de ceux de Souvestre et de Luzel.
Après quelques années de silence et de retraite liés à la controverse qui a agité le monde savant quant à l’authenticité des chants du Barzaz-Breiz, et aussi - on l’oublie trop souvent - au choc terrible qu’a été, en 1870, la disparition de sa femme, Clémence Tarbé des Sablons, à laquelle il vouait un amour sincère et profond, La Villemarqué est reparu sur le devant de la scène culturelle bretonne en 1876, année où il devient président de la Société archéologique du Finistère et reprend place au sein de l’Association bretonne.
La Villemarqué remercie bien entendu Sébillot de son envoi dans une lettre du 22 mai 1880 [1] où il lui rappelle les racines haut-bretonnes de sa propre famille [2]. C’est le début de leur correspondance. Les archives familiales de l’auteur du Barzaz-Breiz n’ont sans doute pas conservé l’ensemble des lettres adressées par Paul Sébillot, car la dernière lettre est datée du 22 avril 1888, alors que Sébillot lui-même laisse entendre que la correspondance s’est poursuivie jusqu’à la mort de La Villemarqué en 1895 [3] : « Jusqu’à la fin de sa vie, M. de la Villemarqué correspondit avec moi. Peu à peu son écriture, restée longtemps nette et ferme, devenait tremblée, et sur la carte de visite qu’il m’adressa en janvier 1895, un mois avant sa mort, [4] on avait quelque peine à lire ce distique désenchanté :
Plus ne m’est rien, rien ne m’est plus,
Hormis vos Folks toujours relus.
» [5]
Sébillot évoque par exemple une lettre qu’il a écrite entre les 20 et 28 janvier 1886 pour presser La Villemarqué à adhérer à la Société des traditions populaires et dont on ne retrouve pas trace dans les archives [6]. Des lettres de La Villemarqué à Sébillot nous ne connaissons malheureusement que les quelques extraits que Sébillot a lui-même publiés. Cet ensemble, même incomplet, nous est toutefois bien précieux pour éclairer le développement des études de littérature orale en Bretagne et en France au cours des années 1880.
Dès 1880, dans une lettre du 24 mai, Sébillot fait part à La Villemarqué, par le menu, de ses projets de publication, un document qui montre comment, après seulement deux années de collectes, Sébillot a fait de leur publication un objectif majeur et s’est forgé un copieux programme d’édition et un calendrier précis qu’il respectera d’ailleurs en très grande partie.

1883 : la première rencontre ?

À ce moment, les deux hommes ne se sont encore jamais rencontrés. Il y aura quelques rendez-vous manqués lors des congrès de l’Association bretonne où La Villemarqué aurait bien voulu voir intervenir Sébillot. En septembre 1881, à Redon, la question 21 « Contes et chansons populaires de la Haute-Bretagne » lui était peut-être destinée. En son absence, c’est Arthur de la Borderie qui se chargera d’y répondre. Au cours de l’une des soirées, Ernest du Laurens de la Barre [7] lira par ailleurs quelques contes recueillis par Sébillot. En 1882, l’arrivée de son frère et de sa famille ne permet pas davantage à Sébillot d’assister au congrès de Châteaubriant. Cette fois la 23e question du programme « Littérature populaire de la Haute-Bretagne (légendes, contes, chansons, etc.) » ne sera pas traitée. La question sera à nouveau au programme des congrès suivants, mais Sébillot ne participera semble-t-il jamais aux travaux de la Société : volonté délibérée ou simple concours de circonstances ? On notera que si la littérature orale de la Haute-Bretagne est régulièrement au programme des divers congrès, celle de la Basse-Bretagne est soigneusement éludée pour éviter sans doute tout risque de voir ravivée la controverse autour des chants du Barzaz-Breiz.
C’est donc, semble-t-il, seulement en 1883, à l’occasion du Dîner celtique, présidé par Ernest Renan, que Sébillot fait enfin la connaissance de La Villemarqué : « J’étais son voisin de table, raconte Sébillot, et tout de suite nous causâmes. « Nous sommes compatriotes, me dit-il. - Oui, répondis-je, puisque je suis breton gallo. - Ce n’est pas comme cela que je l’entends ; je suis originaire du pays de Matignon où vous êtes né, et mon nom de La Villemarqué est celui d’un manoir d’Hénanbihen, que je possède encore. » [8]

Société archéologique du Finistère et Société des traditions populaires

Par la suite, rapporte Sébillot, La Villemarqué ne manquera pas, lors de ses séjours parisiens, de venir lui rendre visite au 4 de la rue de l’Odéon. Sans doute continue-t-il aussi à solliciter Sébillot non seulement pour l’Association bretonne, mais également pour la Société archéologique du Finistère. La Villemarqué lui sert de parrain, avec Luzel - tout un symbole - lors de son admission à la séance du 30 juillet 1885. En 1885-1886, La Villemarqué se montre attentif aux travaux de Sébillot. En septembre 1885, au congrès de l’Association bretonne à Saint-Malo, il lit une note de Sébillot sur les démarcations des dialectes divers de la langue bretonne. Ce travail dont il fait à nouveau part le 29 octobre aux membres de la Société archéologique du Finistère, sera par la suite publié dans le bulletin annuel [9]. Lors de cette même séance La Villemarqué « donne lecture de quelques contes de la Haute-Bretagne, sur La Mort et ses voyages, recueillis par l’infatigable M. Sébillot, non sans égayer ce sujet sinistre par quelques bonnes histoires semblables dont notre Ankou breton fait l’objet ». Une contribution qui trouvera place également dans le bulletin de la Société. [10] En 1886, Sébillot confie à nouveau au bulletin une série de légendes locales sur les fées des houles. [11]
Quand, en 1886, Sébillot est sur l’initiative de la création à Paris de la Société des traditions populaires et de la revue du même nom, il écrit tout naturellement à La Villemarqué pour solliciter son adhésion [12] : « Il m’avait répondu, écrit alors Sébillot, que son goût pour les traditions populaires durerait autant que sa vie ; mais qu’il était trop vieux pour fournir une collaboration effective. » [13] La Villemarqué sera toutefois l’un des membres de la première heure et mettra même la main au portefeuille pour aider la jeune société. Il en sera même « président honoraire » au même titre que Ernest Renan, Frédéric Mistral et Xavier Marmier.
La présence de La Villemarqué, ajoutée à celle de Charles Ploix et du linguiste Michel Bréal, tous deux représentants de l’école mythologique de Max Müller et respectivement président et vice-président, valent d’ailleurs à la société une virulente attaque de Henri Gaidoz dans la revue Mélusine : « Par les noms des hommes qu’elle met à sa tête, cette société représente donc, dans le domaine des croyances, le symbolisme solaire et crépusculaire, et, dans celui de la littérature populaire, les fioritures du Barzaz-Breiz ». [14] « Un peu plus il se serait signé ! commente ironiquement Sébillot avant de s’expliquer : Nous, nous pensions qu’il n’était que de juste de décerner ce titre à l’un de ceux qui avaient le plus contribué en France à répandre le goût des traditions populaires, et qui dans sa vieillesse présidait, dignement réconcilié avec Luzel, la Société archéologique du Finistère. » [15] S’il se refuse à voir en La Villemarqué un « maître », il reconnaît bien volontiers en lui un « précurseur ». [16]

Une critique modérée du Barzaz-Breiz

Sébillot adopte effectivement une position très modérée vis-à-vis du Barzaz-Breiz : « Ceux qui trente ans après la première édition, l’ont, au nom de la critique, attaqué parfois avec âpreté, le traitant presque de criminel, n’étaient pas, sauf Luzel, dont le mémoire est relativement modéré, des traditionnistes ayant travaillé d’après nature. Ils ne se rendaient pas compte (ou ne le voulaient pas) qu’après un quart de siècle il est difficile de se rappeler exactement une chanson ou un récit, et de savoir au juste, s’il y a eu modification, dans quelle mesure elle est intervenue... Luzel aurait vraisemblablement été embarrassé de faire le départ entre les embellissements à la Souvestre de quelques-uns de ses premiers contes, et le récit brut recueilli de la bouche du peuple. En 1880, je n’aurais pu démêler au juste dans certains de mes contes antérieurs à 1861 ce qui, au point de vue de la forme, appartenait à mes conteurs ou à moi ; c’est pourquoi je n’ai pas essayé cette reconstitution, et je les ai donnés, en prévenant le lecteur, tels que je les avais rédigés à cette époque. » [17]
Reprenant en définitive une argumentation proche de celle de Luzel en 1868 [18], il considère qu’on ne peut reprocher à La Villemarqué une méthode de publication qu’il convient de remettre dans le contexte d’une époque : « Depuis 40 ans le folklore a subi une évolution considérable ; romantique et pittoresque au début, il est devenu peu à peu scientifique. M. de la Villemarqué a subi l’influence de son temps ; à cette époque un embellissement à la muse populaire était regardé comme chose permise ; nous sommes plus rigoureux aujourd’hui, mais je crois qu’on aurait tort de conclure à priori que le tableau, pour avoir subi quelques retouches, n’est pas quant au fond et à beaucoup de détails, authentique. » [19] Et La Villemarqué lui aurait d’ailleurs déclaré au cours de l’une de leurs nombreuses conversations : « Vous êtes heureux vous, les jeunes gens, d’avoir des méthodes scientifiques, qui vous permettent de publier dans leur intégrité les contes populaires. Nous ne l’aurions osé de mon temps. » Sébillot lui aurait alors suggéré de raconter la genèse du Barzaz-Breiz : « C’est vous, lui dis-je, qui nous avez ouvert la voie ! J’ai plusieurs fois écrit que sans le Barzaz-Breiz il n’aurait guère été possible de goûter les récits et les chants du peuple. Vous nous rendriez service en exposant l’état des esprits au moment de vos premières publications. Votre gloire ne souffrirait pas si vous racontiez, aussi exactement que possible, la genèse de votre beau livre. Ce serait intéressant pour l’histoire littéraire. » « Oui ! aurait alors répondu La Villemarqué après un silence, mais il y a si longtemps !... Je ne me rappelle plus. J’ai été quelquefois trompé. » [20]
Sébillot ne pousse pas plus loin une conversation qui semble contrarier quelque peu un interlocuteur dont il ne met cependant pas en doute la sincérité : « Je pense que s’il avait pu, après de si longues années, reconstituer exactement les origines du Barzaz-Breiz, il n’aurait pas hésité à indiquer la provenance des pièces diverses, à citer les chanteurs ou les correspondants qu’il avait eus, et à avouer les retouches qu’il avait fait subir au texte primitif, à une époque où ce procédé semblait licite et ne motivait pas les excommunications majeures dont il fut plus tard l’objet. » Mais, comme Luzel quelque trente années plus tôt, Sébillot se trompe probablement : La Villemarqué dispose en effet de tous les éléments de réponse dans des carnets manuscrits dont il ne lui a visiblement pas révélé l’existence. Sébillot aura d’autre part sans doute pris connaissance de la lettre-préface de La Villemarqué au recueil des Nouveaux Fantômes Bretons que publie en 1881 Ernest du Laurens de la Barre, et où l’auteur du Barzaz-Breiz persiste et signe : « Aussi avez-vous satisfait notre maître à tous, le public, écrit-il à son ami. S’il sait apprécier la conscience des recherches, la fidélité, l’exactitude, il aime surtout les choix faits avec goût ; et quand les conteurs racontent bien et l’amusent, il leur pardonne jusqu’à leurs caprices, et même un peu d’arrangement. Ce qu’il ne pardonnera jamais, c’est le mauvais goût, le mauvais style, la prétention, le pédantisme, le réalisme grossier, la lourdeur et la platitude allemandes. Ses préférés sont toujours ce bon vieux Perrault, pour la France, et chez nous Souvestre et Féval, auquel vient de se joindre un artiste au crayon sobre et fin, M. Paul Sébillot, qui écrit comme il peint, c’est-à-dire d’après nature, mais moins que vous, je crois, pour tout le monde. » Peu importent d’autre part les « autorités rustiques », « elles sont parfaitement indifférentes au public ». La Villemarqué juge donc inutile qu’on allègue des noms inconnus, d’ailleurs difficiles à vérifier. » Et La Villemarqué qui, en passant, ne dit pas un mot des travaux de Luzel, de rapprocher la méthode de son ami de celle d’un Walter Scott. Son argumentation n’a donc guère changé depuis 1868.
S’il répond évasivement à Sébillot, faisant preuve d’une plus grande courtoisie qu’envers un Luzel qu’il avait sèchement rabroué en son temps sur une argumentation similaire [21], c’est qu’il a sans doute plus de respect et d’estime pour la personnalité et l’intelligence d’un Sébillot, sur lequel il n’a en réalité que peu d’emprise et qui n’empiète pas vraiment sur ses propres travaux : la Haute-Bretagne est-elle vraiment la Bretagne ? « ... j’ai bien de la peine à comprendre le patois de mes fermiers, et je regrette toujours la langue qu’ils ont perdue », écrivait La Villemarqué à Sébillot en 1880 [22].
D’autre part, en ce milieu des années 1880, la querelle du Barzaz-Breiz s’est quelque peu apaisée - même si l’on sent encore l’agressivité d’un Gaidoz - et La Villemarqué n’a donc aucun intérêt à la raviver, surtout après avoir progressivement rétabli des relations avec ses anciens contradicteurs (Luzel, d’Arbois de Jubainville...).

La Complainte de la captivité de François Ier

Au moment de la création de la Revue des traditions populaires, Sébillot sollicite naturellement la collaboration de La Villemarqué. En mars 1888, sa demande se fait même précise : intéressé par une série d’articles sur les écrivains comme précurseurs du folklore, il voudrait voir La Villemarqué en écrire un consacré à Chateaubriand et à la « Complainte sur la Captivité de François Ier » : « Je vous remercie en mon nom et en celui de mes collègues de l’intérêt que vous prenez à notre société, dont vous avez été un des adhérents de la première heure, et pour le développement de laquelle vous avez bien voulu envoyer une offrande. Je voudrais bien qu’à cette preuve matérielle, qui nous est très agréable, vous en joigniez une autre plus intellectuelle, en écrivant quelque chose pour nous. Ne pourriez-vous par exemple raconter l’entrevue avec Chateaubriand, dans laquelle notre illustre compatriote vous fredonna : Le roi à Pavie ? et si vous vous rappelez l’air le faire noter ? » Cette chanson dont il a eu l’occasion de faire part à Sébillot à l’occasion du Dîner celtique de 1883 [23], lui a autrefois été chanté par Chateaubriand. « Il savait par cœur, depuis son enfance, l’air et les paroles de la complainte traditionnelle. » [24] C’est au moment de sa « montée » à Paris, vers 1833, qu’il rencontre l’illustre écrivain auquel il est d’ailleurs apparenté.
La Villemarqué accède à la demande de Sébillot et c’est à Julien Tiersot que revient le soin de noter la musique. Pour ce faire, Tiersot se rend rue de Beaune à l’hôtel où séjourne La Villemarqué. [25]. En août 1888, paraît dans la Revue des traditions populaires, un article de La Villemarqué sur « Chateaubriand » où il souligne le goût de son grand-oncle « à la mode de Bretagne » pour « les chansons du peuple » [26].
La correspondance s’arrête là, du moins dans les archives de La Villemarqué.


Extrait de Fanch Postic. « L’invention d’une science nouvelle : la littérature orale d’après la correspondance échangée entre La Villemarqué et Sébillot », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome CXXVIII, 1999, p. 285-306.




[1Extrait cité par Paul Sébillot dans « Ce que m’a dit La Villemarqué », Fureteur breton, 1912, tome VIII, p. 178.

[2La famille Hersart de la Villemarqué est originaire de La Hersardaie à Lamballe et de La Villemarqué en Hénanbihen, dans la partie gallèse des Côtes-d’Armor.

[3« Ce que m’a dit La Villemarqué »,... p. 175-178.

[4Paul Sébillot se trompe de date. La Villemarqué est décédé le 8 décembre 1895. Sans doute confond-il avec Luzel, mort effectivement le 27 février 1895.

[5« Ce que m’a dit La Villemarqué », ... p. 178.

[6Ibid.

[7Ami de La Villemarqué, Ernest du Laurens de la Barre est né, comme lui, à Quimperlé en 1819 et mort à Commana en 1881. Il intervient régulièrement dans les soirées des différents congrès de l’Association bretonne pour donner des contes ou des légendes dont il a publié quatre recueils entre 1857 et 1881.

[8« Ce que m’a dit La Villemarqué »... p. 175.

[9Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. XII, 1885, p. 425-427 : « limites des dialectes bretons ».

[10Ibid., p. 412-414 : « Légendes chrétiennes de la Haute-Bretagne. La Mort en voyage ».

[11Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. XIII, 1886, p. 206-228 et 331-338 : « Légendes locales de la Haute-Bretagne ».

[12Il n’y a pas trace dans les archives de Keransker de cette lettre du début janvier 1886 dont fait état Sébillot dans Le Fureteur breton, pas plus que d’une autre adressée entre le 20 et le 28 janvier de la même année.

[13« Ce que m’a dit La Villemarqué »... p. 177.

[14Mélusine, IV, 1887, col. 157.

[15« Ce que m’a dit La Villemarqué »..., p. 178.

[16Au cours du dîner celtique de 1885, à Narcisse Quellien, qui aurait salué La Villemarqué comme « notre maître à tous », Sébillot aurait poliment répliqué : « Dites notre précurseur et vous serez dans le vrai. » Cf. Léon Dubreuil, « Autour du Dîner Celtique », Nouvelle Revue de Bretagne, juillet-août 1850, p. 290.

[17« Ce que m’a dit La Villemarqué »..., p. 176.

[18Cf. lettre du 6 août 1868, citée par Donatien Laurent, Aux sources du Barzaz-Breiz. La Mémoire d’un peuple, ArMen/Chasse-Marée, Douarnenez, 1989, p. 324.

[19Lettre de Sébillot à la comtesse Martinengo, reprise dans la préface de Breton Ballads translated from the Barzaz-Breiz, Henri Carrington, Edinburgh, 1886, et citée par Sébillot dans une lettre à La Villemarqué du 28 mars 1888.

[20« Ce que m’a dit La Villemarqué »..., p. 176.

[21Lettre du 8 août 1868, citée par Donatien Laurent, Aux sources du Barzaz-Breiz...

[22« Ce que m’a dit La Villemarqué »..., p. 175.

[23Annuaire des traditions populaires, 1897, p. 355, note 1.

[24Revue des traditions populaires, 1888, p. 419.

[25Julien Tiersot, La Chanson populaire et les écrivains romantiques, Paris, Plon, 1931, p. 42-43, note 1.

[26Tome III, 1888, p. 418-420. Le chant paraît également en 1888, sans la musique, dans le bulletin de l’Association bretonne qui rend compte du congrès tenu au Croisic l’année précédente. L’article de La Villemarqué « La poésie populaire dans la Haute-Bretagne » reprend une intervention qu’il a faite lors de la séance du 23 septembre 1887, en réponse à la 18e question : « Littérature populaire des pays nantais et guérandais ». Ce chant avait été publié dès 1869 dans la Revue de l’Est (p. 25 et suiv.) par le comte Théophile de Puymaigre, dont La Villemarqué avait fait la connaissance dans les Pyrénées où leurs femmes respectives venaient prendre les eaux. Il a été repris dans l’Annuaire de Bretagne historique, littéraire et scientifique pour l’année 1897, Rennes, 1897, p.355-356. Telle que La Villemarqué l’a fait paraître, la chanson figure dans l’anthologie des Grandes complaintes de Haute-Bretagne, Armen/Chasse-Marée, 1998, interprétée par Vincent Morel.