Au début du XXe siècle, des reconfigurations intellectuelles viennent modifier la position que la préhistoire occupe dans une cartographie générale des savoirs. Assouplissant les liens étroits qu’elle entretenait jusqu’alors avec les sciences de la nature, elles favorisent des convergences fertiles entre l’archéologie des temps les plus anciens et certaines sciences humaines.
Ces reconfigurations s’intègrent dans un contexte plus large, où les sciences humaines et sociales connaissent elles-mêmes des transformations profondes, ainsi que le manifeste par exemple la création de nouvelles revues spécialisées, L’Année sociologique, L’Année psychologique, les Annales de géographie, la Revue de Synthèse, etc. Elles prennent également sens dans un cadre impérial renouvelé qui affecte les recherches de diverses manières, modifiant les conditions concrètes de la recherche de terrain, le contenu des collections qui stimulent la réflexion, l’échelle géographique de la pensée en sciences humaines (...)
Entre sciences de l’homme et sciences de la nature. Reconfigurations intellectuelles de la préhistoire à la veille de la Première Guerre mondiale
Nathalie Richard
Université Le Mans, TEMOS
2015
Richard, Nathalie, 2015. « Entre sciences de l’homme et sciences de la nature. Reconfigurations intellectuelles de la préhistoire à la veille de la Première Guerre mondiale », in Christine Laurière (ed.), 1913. La recomposition de la science de l’Homme, Les Carnets de Bérose n° 7, Paris, BEROSE - International Encyclopaedia of the Histories of Anthropology, pp. 40-51.
See the Carnet : 1913, la recomposition de la science de l’Homme - Url