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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Champfleury (1821-1889)

  • Autres formes du nom :
    — Champ-fleury (pseudonyme)
    — Champfleury, Jules (pseudonyme)
    — Fleury (pseudonyme)
    — Fleury, Jules (pseudonyme)
    — Husson-Fleury, Jules-François-Félix
    — Husson, Jules
    — Husson, Jules-François-Félix
  • Autres formes du nom :
    — Champ-fleury (pseudonyme)
    — Champfleury, Jules (pseudonyme)
    — Fleury (pseudonyme)
    — Fleury, Jules (pseudonyme)
    — Husson-Fleury, Jules-François-Félix
    — Husson, Jules
    — Husson, Jules-François-Félix

Né à Laon, en Picardie, en 1821, Jules-François-Félix Husson-Fleury s’installe dans la capitale à l’âge de vingt-deux ans en espérant se faire un nom et vivre de sa plume. Il commence donc à fréquenter les milieux de la Bohème et des petits journaux parisiens. Sous le pseudonyme de Champfleury, il se fait connaître pour ses feuilletons et pour ses articles de critique d’art, mais c’est avec la publication du conte Chien-Caillou (1845) que l’auteur obtient un certain succès public. Les années autour de 1848 sont cruciales pour sa formation culturelle : Champfleury rédige des scénarios de pantomimes pour le célèbre théâtre des Funambules, s’engage dans la défense de la peinture de Courbet et fait la connaissance de Max Buchon, qui l’introduit à la littérature populaire. Un projet intellectuel inédit prend ainsi corps : à partir des années 1850, il conçoit, avec Gautier, Baudelaire et George Sand (entre autres), l’idée d’un art total susceptible d’englober littérature, musique, arts visuels et arts du spectacle, pratique de la collection, tout en attribuant aux formes d’expression situées en marge des hiérarchies esthétiques une place de choix. Il contribue donc, de manière significative, à l’invention de l’art populaire au XIXe siècle avec une œuvre vaste et hétéroclite, caractérisée par une riche production fictionnelle (essentiellement contes et romans) d’une part, par une série d’études monographiques sur les formes d’art atypique (caricature, imagerie, chansons populaires, etc.), d’autre part. En raison de son intérêt pour les faïences révolutionnaires et de ses compétences en la matière, Champfleury est nommé conservateur au Musée des céramiques de Sèvres en 1872. Il occupe ce poste jusqu’à sa mort, en 1889.

Auteur : M. Lo Feudo - MAJ : mars 2016.



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