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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Gaulle, Charles de (1837-1880)

  • Autres formes du nom :
    — Barz Bro C’hall (pseudonyme)
    — Charlez a Vro C’hall
  • Autres formes du nom :
    — Barz Bro C’hall (pseudonyme)
    — Charlez a Vro C’hall

Né le 31 janvier 1837 à Valenciennes, Charles de Gaulle connaît un début d’existence pour le moins difficile : quelques semaines seulement après sa naissance, la faillite de l’institution dont s’occupe son père depuis 1834 oblige la famille à quitter la ville du Nord pour revenir vivre à Paris. C’est semble-t-il à Marcq-en-Baroeul, où, en 1853-54, il est élève dans une institution tenue par les prêtres de Saint-Bertin, qu’il aurait eu, à l’en croire, la révélation de la Bretagne après la lecture de La Petite Chouannerie d’Alexis-François Rio. Touché par la poliomyélite, Charles de Gaulle doit abandonner ses études pour occuper un modeste poste d’expéditionnaire à la Ville de Paris afin d’assurer la subsistance de ses parents et de ses jeunes frères.
S’étant pris de passion pour la Bretagne et, plus largement, pour les pays celtiques, il aurait, dit-il, appris le breton dans le Barzaz-Breiz de la Villemarqué. Il signe souvent « Charlez a Vro C’hall », traduction bretonne de son nom, et adopte le pseudonyme bardique de « Barz Bro C’hall » (barde de Gaule) au sein de la confrérie du Breuriez Breiz, fondée par La Villemarqué dont il est le secrétaire. Prônant l’union des Celtes, à commencer par celle des Gallois et des Bretons, il incite ces derniers à fonder une colonie en Patagonie. À Paris, Charles de Gaulle habite une chambre, rue de Vaugirard, dans le quartier du Montparnasse dont il ne pourra sortir jusqu’à sa mort, survenue le 1er janvier 1880.
Il y reçoit beaucoup, échange une abondante correspondance avec La Villemarqué et bien d’autres de Bretagne, de France et des divers pays celtiques. Il publie de nombreux articles dans la Revue de Bretagne et de Vendée. Il participe au périodique Feiz ha Breiz (Foi et Bretagne) (première série : 1865-1884), une revue catholique entièrement en langue bretonne. En 1867 il est, avec Henri Martin et La Villemarqué, l’une des chevilles ouvrières du Congrès Celtique international de Saint-Brieuc en 1867. En 1870, il participe avec le comte Hyacinthe de Charencey et Henri Gaidoz à l’élaboration d’une pétition en faveur des langues provinciales qui ne devra qu’à la déclaration de la guerre de ne pas être adoptée par l’Assemblée nationale. Malgré les divergences d’idées, qui l’opposent au fervent catholique qu’est de Gaulle, le républicain Gaidoz lui conservera une profonde amitié, lui rendant régulièrement visite dans sa chambre.

Auteur : F. Postic - MAJ : janvier 2016.


Source :
— Wikipédia