23 avril 1873
‒ Naissance à Ludwigsburg, dans le royaume de Wurtemberg. Son père est allemand, sa mère néerlandaise.
1883 –
‒ Passe son enfance et son adolescence entre la Savoie et Nice, après le remariage de sa mère avec un médecin français.
1892
‒ Obtient son baccalauréat au lycée de Grenoble.
1896 –
‒ S’inscrit à l’École des Langues orientales, et à l’EPHE en sections des sciences historiques et philologiques, et section des sciences religieuses.
1897
‒ 8 mai : Naturalisé français.
‒ Rencontre sa future femme, Marguerite, sans dot. Désapprobateur, son beau-père lui coupe les vivres.
‒ En tant que professeur de français, il part enseigner quatre ans au lycée impérial de Czestochowa, en Pologne russe, emmenant sa compagne.
1898
‒ Traduit, avec A. Dirr, Le totémisme, étude d’ethnographie comparée de James Frazer.
1901
‒ Retour à Paris.
1901-1908
‒ Chef du service des traductions à l’Office des renseignements agricoles du ministère de l’Agriculture.
Printemps 1903
‒ Diplômé de l’EPHE, avec un mémoire achevé sous la direction de Marcel Mauss.
1904
‒ Publication de ce mémoire, Tabou et totémisme à Madagascar. Étude descriptive et théorique.
‒ Repéré par Rémy de Gourmont, il rejoint dès sa fondation l’équipe de direction de la Revue des Idées.
Février 1905
‒ Grâce à Rémy de Gourmont, il devient chroniqueur au Mercure de France, avec une rubrique « Ethnographie, folklore » qui sera augmentée des rubriques d’histoire des religions, préhistoire et anthropologie physique. Il en écrira plus de 250 jusqu’en 1949.
1906
‒ Mythes et légendes d’Australie.
1906-1911
‒ Accumule les échecs dans sa quête d’un poste stable (conservateur du musée d’ethnographie du Trocadéro, directeur du service ethnographique du ministère des colonies, professeur au Collège de France).
1911
‒ Les Demi-Savants.
1908
‒ Fort de ses responsabilités éditoriales, de ses travaux payés de traducteur et chroniqueur, il quitte la sécurité du ministère de l’Agriculture.
‒ Il fonde la Revue des études ethnographiques et sociologiques, sur ses deniers personnels
1908-1912
‒ Parution des quatre volumes Religions, mœurs et légendes. Essais d’ethnographie et de linguistique.
1909
‒ Les rites de passage.
‒ Criblé de dettes, il pense fuir la France pour s’installer à Florence. Il régularise sa situation pour ses filles et épouse alors sa compagne, Marguerite. Une première fille, Ketty, était née en 1903 ; une deuxième, Christine, mourut dans sa première année en 1906 ; Suzanne naquit en 1908.
Décembre 1910
‒ Fondation de l’Institut ethnographique international de Paris. Ses membres fondateurs, au nombre desquels Van Gennep, rachètent sa revue, rebaptisée Revue d’ethnographie et de sociologie. L’Institut connaît un beau succès : il compte 225 membres en 1914.
1911
‒ Les Van Gennep déménagent à Bourg-la-Reine.
‒ Juillet-août 1911 : Deux mois d’enquête ethnographique en Algérie.
1912
‒ La formation des légendes.
‒ Avril-juin : Trois mois d’enquête ethnographique en Algérie.
‒ 8 octobre : Il obtient la chaire extraordinaire d’ethnographie et d’histoire comparée des civilisations de l’université de Neuchâtel.
1913
‒ La Savoie vue par les écrivains et les artistes.
1914
‒ En Algérie.
‒ Mai : Il organise le premier congrès international d’ethnographie et d’ethnologie, à Neuchâtel.
1915
‒ Janvier : Envoie son premier billet sous pseudonyme à La Dépêche de Toulouse, dénonçant la fausse neutralité suisse. Il en rédigera une dizaine.
‒ 12 janvier : Son poste de professeur à Neuchâtel est entériné.
‒ 12 octobre : Les autorités suisses l’expulsent.
De la fin de la guerre jusqu’en 1922
‒ Chef du service d’étude et de documentation au ministère des Affaires étrangères.
1920
‒ L’état actuel du problème totémique.
‒ Printemps : Sa société savante, l’Institut ethnographique international de Paris, fusionne avec la Société des traditions populaires pour devenir la Société française d’ethnographie.
1921
‒ 24 janvier : Obtient son doctorat ès-lettres devant un jury composé de Lucien Lévy-Bruhl, Alfred Loisy, Célestin Bouglé, Guignebert, Brunschwigg, Lods. Thèse principale : L’état actuel du problème totémique. Thèse complémentaire : Les rites de passage. Il brûle ses boîtes de fiche ethnographiques « exotiques » et se tourne vers le folklore français.
1922
‒ Traité comparatif des nationalités.
‒ Démissionne du ministère des Affaires étrangères pour pouvoir faire une grande tournée de conférences aux États-Unis et au Canada.
1924
‒ Le Folklore.
1927-1933
‒ Conseiller psychologique à l’Institut Pelman.
Octobre 1928
‒ Congrès international des arts populaires à Prague, dont il est le secrétaire général scientifique.
1932-1933
‒ Le Folklore du Dauphiné (Isère).
1934
‒ Le Folklore de la Bourgogne (Côte-d’Or).
1935
‒ Le Folklore de la Flandre et du Hainaut français.
1937
‒ Début de la publication du Manuel de folklore français contemporain (tome III) chez Picard, qui continuera de paraître de façon posthume.
1938
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome IV).
1942
‒ Le Folklore de l’Auvergne et du Velay.
1943
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome I, 1re partie).
1945 -
‒ Le CNRS subventionne la rédaction et la publication de son Manuel de folklore français contemporain.
1946
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome I, 2e partie).
Janvier 1947
‒ Fondation de la revue Le Folklore vivant, avec Henry Poulaille. Un seul numéro parait.
1947
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome I, 3e partie).
Janvier 1949
‒ Fondation de la Nouvelle revue des traditions populaires, avec Henry Poulaille. Dix numéros paraissent jusqu’en décembre 1950.
1949
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome I, 4e partie).
1951
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome I, 5e partie).
1952
‒ Président de la Société d’ethnographie française, fondée par Georges Henri Rivière.
1953
‒ Manuel de folklore français contemporain (tome I, 6e partie).
Janvier 1957
‒ Son épouse décède.
7 mai 1957
‒ Décès d’Arnold Van Gennep, à l’âge de 84 ans, à Bourg-la-Reine.