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Encyclopédie internationale
des histoires de l’anthropologie

Le Braz, Anatole (1859-1926)

  • Autres formes du nom :
    — Ar Braz, Anatol
    — Le Bras, Anatole-Jean-François-Marie
    — Lebras, Anatole-Jean-François-Marie
  • Autres formes du nom :
    — Ar Braz, Anatol
    — Le Bras, Anatole-Jean-François-Marie
    — Lebras, Anatole-Jean-François-Marie

Né en 1859 à Saint-Servais (Côtes-d’Armor), Anatole Lebras – ce n’est que plus tard qu’il bretonnise son nom en « Le Braz » – est fils d’un instituteur. Après le lycée de Saint-Brieuc, il suit des études au Lycée Saint-Louis à Paris, puis à la Sorbonne où il obtient une licence ès lettres. Dans la capitale, il fréquente un temps le cercle anticonformiste des Hydropathes dont il est même le secrétaire. À partir de 1884, il enseigne la philosophie et la littérature au collège d’Étampes avant d’être nommé au lycée de Quimper à la rentrée scolaire de 1886. À Paris et Étampes, il s’est lié d’amitié avec les frères Terrier et Hyppolite Percher, des journalistes qui s’attachent à diffuser les idées républicaines. Aussi, dès son retour en Bretagne, Le Braz collabore à l’Union Agricole de Quimperlé, journal fondé en 1884 dont s’occupent ses amis auquel il confie les premières moutures de récits qu’il rassemble par la suite dans différents volumes.
À Quimper, Le Braz fait également la rencontre décisive de François-Marie Luzel, dont il devient le disciple : il l’accompagne lors de ses enquêtes et l’aide à publier, en 1890, les deux volumes de chansons des Soniou Breiz Izel. Luzel le présente à l’écrivain Ernest Renan et, en 1892, Le Braz obtient une mission officielle pour recueillir le légendaire relatif aux saints bretons et à leurs sanctuaires dont il confie les résultats à la revue des Annales de Bretagne. De ses collectes de terrain, il tire également la matière de La Légende de la mort en Basse-Bretagne (1893), ouvrage préfacé par son beau-frère Léon Marillier, qui, sans cesse réédité, contribuera à sa notoriété. Nommé professeur de littérature à la faculté des lettres de Rennes, après avoir soutenu une thèse sur le Théâtre celtique (1905), il est aussi un conférencier recherché : pendant la Première Guerre mondiale, il est invité à plusieurs reprises par l’Alliance française. Il est aussi l’un des fondateurs de l’Union régionaliste bretonne en 1898 et collabore à de nombreuses revues. Ses carnets de collecte et journaux de voyage sont aujourd’hui conservés au CRBC (UBO Brest).

Auteur : F. Postic - MAJ : janvier 2016.


Sources


— Yann-Ber Piriou, Au-delà de la légende... Anatole Le Braz , Terre de Brume, 1999.